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Lenny relève toi ! Ils sont devenus fous !

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9 juin 2007

Scoop !

Ce ne sont pas les juifs qui ont tué le Christ.

poulpe

C'est Cthulhu !

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8 juin 2007

In case of emergency ...

Heureusement, les Fils de l'Ether veillent.

7 juin 2007

Pensée du jour

Dimanche, on vote.
Je réside dans la seconde circonscription du Bas-Rhin.
Je m'interroge.

Est-il raisonnable de voter pour Francis Lalanne, non pas par conviction politique, mais uniquement dans l'espoir de le voir piquer des colères rigolotes sur la Chaîne Parlementaire ?

17 février 2007

Pensée du jour

Gérard Miller à Liane Foly, chez Ruquier :
"Alors ta mère est venue en France enceinte de toi, avec ta petite soeur qui avait 4 ans à l'époque."

Que ceux qui ont encore envie de faire une psychanalyse lèvent la main.

8 février 2007

Pensée du jour

La campagne de Ségolène Royal, plus j'y pense, et plus ça me donne envie de jouer au Kamoulox devant ma télé.

- Je hausse les minima sociaux, et je conquiers la bravitude !
- Pas de chance Ségolène, vous perdez trois gnomes et retombez en case "Nicole Croisille"

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28 septembre 2006

Pensée du jour

Le vrai nom de Bangkok est Krung Thep Mahanakhon Amon Rattanakosin Mahinthara Ayutthaya Mahadilok Phop Noppharat Ratchathani Burirom Udomratchaniwet Mahasathan Amon Piman Awatan Sathit Sakkathattiya Witsanukam Prasit, ce qui signifie : « Ville des anges, grande ville, résidence du Bouddha d'émeraude, ville imprenable du dieu Indra, grande capitale du monde ciselée de neuf pierres précieuses, ville heureuse, généreuse dans l'énorme Palais Royal pareil à la demeure céleste, règne du dieu réincarné, ville dédiée à Indra et construite par Vishnukarn. »

Promis, j'arrête de me moquer de Trouville et Bourg-la-Reine.

27 septembre 2006

Claude François

Mes dernières notes datent d'il y a quelques mois, juin en l'occurence. A l'époque, le but était de tester le module de blogs fraîchement implémenté dans un site de jeux de rôle (DIABOLUS ! SATANAS !) avec autre chose que des posts stériles comme "1 ... 2 ... 3 ... test" ou "kikoo sa cé une tof de Jénifer Lopez elle é cro bonne lol jla kiff vegra!". Entre temps y'a eu un mémoire, des exams, un déménagement, la découverte du chômage et un tas d'autre choses que la décence et les bonnes moeurs m'obligent à taire pour la moitié d'entre elles - les huissiers s'occupant de la seconde moitié.

Bref.

Nouveaux temps, nouvelle vie, nouveau blog. Et donc, nouvelles cibles.

Mouahaha.

Ahem.

Bref.

Pour un retour pimpant, il faut frapper fort. Je ne peux plus me permettre de taper dans le poujadiste ou le consensuel. Non, chères lectrices, à moi de marquer le coup ! De montrer qui commande ici ! De montrer qui est le mâle dominant ! De faire ma gueule de guerrier et de cracher ma verve au visage de la masse grouillante, et ... et ...

... et j'ai rien trouvé d'autre que Claude François. La lose.

claude_fansp

Et oui. Claude François. Cloclo, le héros des Sixties, la légende des Seventies, le dieu du twist, l'ayatollah du disco, l'evil twin de Patrick Juvet.

Un monument ? Déconnons pas. Il a quand même découvert Madonna, et a de plus commis l'irréparable en inspirant avec une de ses faces B une chanson à Paul Anka, chanson qui depuis fait passer Franck "Gros Tony" Sinatra (mais si, celui qui a fait la BO des Sopranos) pour un auteur compositeur d'exception alors qu'il n'a rien fait d'autre que plagier un trentenaire attardé pas foutu d'utiliser son sêche cheveux ailleurs que sous la douche ! Ce Claude François.

Mais commençons par le commencement.

Né le 1er février 1939 à Ismaïla, en Egypte, le petit Claude est fils d'un contrôleur du trafic oeuvrant sur le canal de Suez. Quand ce dernier est privatisé - le canal, pas le père - la famille est expulsée du pays du Roi Scorpion et débarque à Marseille d'où ils emménageront à Monaco (première erreur), puis à Nice (seconde erreur). Et après, on s'étonne qu'il ait mal tourné : découvrir le pays natal de papa en commençant par les banlieues chaudes, y'a quand même plus facile pour commencer sa vie. Heureusement qu'en 40 la France était calme, il aurait pu encore plus mal tomber.

A Nice, il apprend le piano, le violon, la batterie, l'ocarina et le kazoo. Après avoir fait la première partie des Rolling Stones en novembre 1946, il a l'illumination en accordant le piano de Vincent Delerm en janvier 47 : quand il sera grand et qu'il aura mué, il passerait lui aussi sur le devant de la scène et ferait remuer le popotin des ménagères aux muscles atrophiés par des heures et des heures de rediffusion des 34 saisons de Dallas et de Dynastie.

Et là, tout s'enchaîne. Il monte à Paris sur les conseils de Brigitte Bardot (qu'il montera aussi) et de Sacha Distel (idem, d'où le grand succès "qu'est-ce qu'on a fait des tuyauuuuux ?").

En 67, sa femme Janet Woolcoot le quitte pour Gilbert Bécaud. Je dirai rien de plus là dessus, y'a pas grand chose à en dire de plus que "BOOUUUUHHHHH LA HONTEUUUUH !", ce serait super puéril et c'est pas mon genre.

En 73, un fan l'agresse lors d'un concert, le prenant pour Monica Seles. Le brushing sans doute. Ou les cris.

En 75, à Londres, il est victime d'un attentat de l'IRA qui l'a confondu avec Bono. Il doit la vie sauve à une passante qui prendra la déflagration de plein fouet et en perdra la vue. Profondément touché par ce sacrifice, il lui dédiera le "Lundi au Soleil". C'est sûr, c'est une chose qu'elle reverra jamais.

En février 77, profitant de travaux dans son studio d'enregistrement, il décide de profiter des six mois d'inactivité forcée pour rattraper le temps perdu et passer son brevet des collèges. Sa rencontre avec les additions sera déterminante : il découvre que les droits qui lui ont été versés pour les adaptations de "My Way" n'ont pas été calculées. On le retrouve mort le 11 mars. Mis en garde à vue, Paul Anka et Franck Sinatra seront blanchis, mais je me demande si avec les progrès qu'il y a eu depuis on devrait pas faire un test ADN de l'eau du bain fatal.

Voilà, ce portrait touche à sa fin. Mais où veut-il en venir, vous demanderez vous, petits fripons que vous êtes ? Je vais vous le dire, petits fripons. Ce matin, je l'ai entendu chanter à la gloire des magnolias, en prenant mon café. Et franchement, et je dis ça sans avoir peur d'avoir demain en bas de chez moi une centaine de sosies aproximatifs et hystériques, couteaux entre les dents et rage au coeur, franchement, ses textes c'est du niveau de la soupe RnB qui pollue MTV. Claude, t'as de la chance d'avoir déjà passé l'arme à gauche, sinon je t'aurais bien enfoncé le K-Maro d'Or dans la gorge.

Magnolia forever, c'est aussi honteux que Femme like you.

21 septembre 2006

Pouffie #2

Alors qu'hier, comme tous les soirs, je remontais d'un pas léger l'escalier qui mène du quai à la gare, et que, comme tous les soirs, une nuée de bovins demeure convaincue que plus tu pousses les gens dans un goulot d'étranglement et plus il y a de chances que ça débloque l'accès, je me suis retrouvé coincé entre, derrière moi, un couple de charmants petits vieux qui firent tout haut cette réflexion que je vous portais ici il y a quelques lignes et qui de fait me parurent soudain très sympathiques vu qu'ils me soutenaient dans ma protestation silencieuse, et, devant moi, une meute de pouffies. Pas grand chose à dire sur elles, puisqu'elles se ressemblent toutes : des pompes à talons qu'elles sont loin de maîtriser et qui leur donne cette allure désespérément rigolote lorsqu'elles tentent de dépasser les 2km/h, le jean à pailettes, la ceinture Prisunic brillante et/ou chromée (parce que si ça brille c'est qu'elles sont riches, cqfd), et le top rose, fuschia, ou pêche, avec le lapin Playboy ou un slogan aussi fade que leur diction, tel "BABY GIRL" ou même l'abyssal "LOVE". Et comme j'avais la tête à quelques centimètres du céans cellulité d'un de ces parangons d'élégance, et une fois ma prime pensée vaincue (à savoir pourvu qu'il n'y avait pas de cassoulet à la cantine ce midi, pervers), je ne me suis pas gêné pour les écouter papoter afin de passer le temps et d'apprendre qui cette semaine était leur artiste préféré de toute leur vie.

Coup de pot, ça parlait justement de ça. Pouffie #1 a vu chez son amour-de-sa-vie du mois un DVD de Jackass (yeeha, soirée philo !) et s'empressait de raconter à toutes ses copines à quel point c'est rigolo de voir Bam Margera hilare chier sur le tapis de ses parents pendant que ces derniers, sidérés, le regardent en se demandant ce qu'ils avaient bien pu faire à Françoise Dolto dans une autre vie. Et là, Pouffie #2, l'intellectuelle du groupe (celle qui a plus de 3 mois de mémoire), enchaîne sur Margera.

Pouffie #2 : Il est trop rant-ma, sérieux !
Pouffie #3 : Qui aç ?
Pouffie #2 : Mais si, Margera c'est le chum qui conduit la banane géante, dans le clip de ... la banane géante là !

-=- La fameuse banane -=-

Là, c'est moi qui souffre. Le clip, c'est "Foxtrot Uniform Charlie Kilo" du Bloodhound Gang. et le BG, c'est un peu ma madeleine de Proust à moi. Extérieurement ça a l'air dégueu, mais quand j'ai essayé j'ai jamais pu en repartir.

Pouf pouf, petite parenthèse pour les fans de reggae et de rap conscient. Le Bloodhound Gang, c'est un groupe US issu d'un bled de Pennsylvanie au nom improbable (ça vous dirait, vous, d'habiter à "King of Prussia" ?). Musicalement, ils bouffent à tous les rateliers, en alternant entre le rock, l'électro, la dance, le hip-hop et un peut toute la soupe qui leur passe à portée d'oreille, pour alimenter des sujets qui volent au ras des paquerettes (les grands classiques des jeunes : la drague qui marche pas, le sexe, les soirées entre potes, le sexe, la baise, le sexe et le sexe). Maniant le pipi-caca-zizi-foufoune avec une rare dextérité, leur différence principale par rapport à Nono Futur ou Didier Super repose sur le fait que ça a beau être débile, c'est souvent très finement pensé. Et puis bon, un groupe qui faisait des clips plus débiles qu'Eminem 6 ans avant lui alors qu'on les a récemment accusés de s'inspirer du blanc-bec de Détroit qui repompe dans leurs paroles, rien que par respect et par esprit de contrariété, je me devais d'apprécier. Mais revenons-en à mes petites chéries. Pouf pouf, fin de la parenthèse.

Le concept de "Foxtrot Uniform Charlie Kilo", c'est parler de ce bon vieux coït sans jamais utiliser le moindre mot un tant soit peu vulgaire. Chaque vers est une périphrase pour éviter "shag" ou fuck", et ... c'est tout. Le voilà, le message. La poésie du IIIème millénaire. Heureusement que la clip est un poil plus explicite, sinon je mets ma main à couper au feu (pour être sûr) que cette chère Pouffie #2 n'aurait sans doute pas capté que ça ne parlait que de baise sauvage. Ca aurait pu en rester là, mais il a fallu qu'elle profite de l'inculture de sa camarade pour étaler son grand savoir. Afin de lui faire comprendre que ce single est trop cool, elle se met en tête de lui raconter les paroles.

Et là, c'est le drame.

Je vais vous épargner les détails parce que j'en ai tellement ri intérieurement que j'ai depuis oublié les trois quarts de cette épique leçon de franglais, mais je ne résiste pas de vous soumettre ici le pompon, que dis-je, l'apothéose, le paroxisme, la perle des perles, le menthos au citron.

Pouffie #2 : ...et en fait tout ça c'est un truc super politique tu vois, ils sont trop engagés. Ils sont contre le gouvernement et ils le disent, genre fuck la censure. Dans le refrain, tu vois, le mec il fait "I don't wanna beat around the bush", style "je vais pas le rater ce con de Bush" !

Et Pouffies #1, #3 et #4 d'acquiescer, convaincues qu'en regardant des clips avec une voiture-banane géante, des ouvrières en ensemble bikini-monoï qui manient des marteaux-piqueurs, et un chef de chantier effeminé quasi nu et avec des bretelles arc-en-ciel qui enfourne langoureusement une banane au fond de sa gorge avec un gémissement satisfait, elles luttent contre l'impérialisme yankee.

(Je vais quand même préciser pour les anglophobes ainsi que pour ceux qui saisissent pas vu le manque de contexte. Concrètement, "I don't wanna beat around the bush" traduit le fait que Jimmy Pop, le mélomane qui saisit en tant que frontman du groupe, n'a pas envie de tourner autour du pot - en l'occurence, culbuter son interlocutrice. Trop démocrate.)

Et soudain, pour revenir à cette histoire de madeleine, j'ai eu un flashback, et me suis revu en 1995, tenter d'expliquer à une amie que dans l'album de ce nouveau groupe tendance qu'était à l'époque Oasis, l'expression "Morning glory" ne faisait pas tant rapport au bonheur d'avoir survécu à la veille qu'au fait d'avoir une gaule toute masculine aux prémisces du lever. Quoi qu'en y repensant, ça peut se recouper.

Dans mon escalier, j'étais en plein dilemme. D'un côté, j'aurais du leur exprimer mon avis contraire et les corriger pour leur permettre d'améliorer un peu leur compréhension du slang par un "mais vous êtes vraiment trop connes" posé et diplomate, et, de l'autre côté, les suivre l'air de rien à ma sortie de la gare pour améliorer un peu ma compréhension du monde jeune et de leurs nouveaux codes sociaux ("suivons la plus conne, au moins on est sûrs qu'elle sait où elle va"). Mais hélas, trois fois hélas, l'embouteillage de l'escalier se désengorgeait, et quelques secondes plus tard j'avais déjà franchi les portes de la gare.

Finalement, je n'ai rien dit, et je ne les ai pas suivies, perdu dans mes pensées et mes souvenirs adolescents d'insomnies à passer la nuit à végéter devant MTV en regardant Jimmy Pop déclarer sa flamme à une légende du porno dans le clip de "The Ballad of Chasey Lane". Et c'est en chantonnant dans ma barbe you had a lot of dicks, Chasey, but you ain't had mine que je remontais, heureux, la longue rue qui me mène à mon chez-moi, où le roof n'était pas on fire à mon grand regret. Et oui, ça aussi ça vient d'eux.

Grâce à ta maîtrise imparfaite de la langue des Spice Girls, tu m'as rappelé tant de bons souvenirs de jeunesse, et tant de clips déconcertants de connerie et, de fait, de génie. Tout les anciens du collège Saint-Just de Soissons dans les 90s se joignent à moi pour te remettre, chère Pouffie #2, le Jean-Luc Lahaye d'Or. Congrats, slapper.

PS : Ceci dit, heureusement qu'elle a pas tenté de leur traduire le morceau qui s'arrête au milieu le temps que Pacman fasse une apparition et prenne sa dose de crack, elle nous en aurait fait une allégorie revendicatrices pointant du doigt les vols secrets de la CIA en Europe, ou la vérité sur le meurtre de JFK. En revanche, vue l'actualité belge, j'aurais bien aimé avoir son interprétation de la fin de "A Lap Dance Is So Much Better When The Stripper Is Cryin'" (dédicace à Stacy et Nathalie).

19 septembre 2006

François Hollade

Certains ont l'illumination en mangeant une madeleine, d'autres en se prenant une pomme sur la gueule. Personnellement, c'est sous la douche que m'est venue la révélation du week end.

Alors qu'une potentielle future-ex-madame-Nero et moi même étions tendrement en train de nous entre-savonner dans un élan poétique et un souci hygiénique des plus sains par les temps qui courent et les températures qu'il fait, je reçus la visite d'une idée des plus saugrenues.

Mon petit bichon (oui, quand je me parle à moi-même, j'ai tendance à employer des mots très mignons et habituellement bannis de mon vocabulaire : que voulez-vous, il n'y a que moi qui suscite en moi une telle tendresse), mon petit bichon, donc, et si tu te faisais entretenir ?

C'est qu'on y prend goût, à se faire soigner par quelqu'un d'autre, alors qu'il fait si mauvais dehors, que le chômage touche de plus en plus malgré les bienfaits du CNE, et surtout que les socialo-trotskistes sont aux portes de Paris ! Hommes de tous horizons, n'ayons plus peur de la passivité. Rompons ces mysogynes carcans culturels et piétinons-les de nos plus cirées rangeos, clamons partout notre droit à la passivité alors que Bobonne, elle, revendique autant que nous son droit à trimer 9 heures par jour pour un poste à responsabilités jusque là masculines et pour un salaire dérisoirement amputé !

Alors que ma partenaire de toilette me shampouinait langoureusement mon crâne bientôt dégarni en reprenant au kazou le thème de 9 Semaines et Demi, j'eus une pensée pour toutes les "femmes de" qui auraient bien voulu avoir une vraie carrière, mais que leur star de mari a relégué au rang de faire-valoir. Toutes ces femmes d'acteur qui auraient bien aimé faire autre chose de leur vie que de subir quotidiennement premières, vernissages et réceptions onéreuses où croule l'argent, l'alcool et la drogue, pour, à la place, élever des chêvres dans le Larzac, faire des fouilles archéologiques au Timor Oriental, ou encore être juge dans des concours de sculpture sur glace en Bavière ? Toutes ces épouses de footballeurs qui rêvaient depuis toutes petites d'être des secrétaires attentionnées ou des hôtesses de caisse au Prisunic de Melun et qui sont réduites à poser en bikini dans Guts pour le plus grand plaisir des mâles, qui, de fait, trouvent une raison de plus de traiter tous ces sportifs riches à millions d'enculés ...

Puis, alors que mon esclave nubienne albinos me rinçait le dos, je pensai à François Hollande. Rassurez-vous, c'est parce qu'à force de philosopher sous la douche, le chauffe-eau était vide, et de fait l'eau froide.

hollande_1_

Pauvre, pauvre François. En voilà un qui doit souffrir. Depuis tout petit, après sa phase pompier, et après sa phase boulanger, il rêve d'être Président de la République. La nôtre, en l'occurence. Pour parvenir à son but, au collège, chaque soir il travaille ses discours devant la glace, pour être le plus convaincant à l'élection des délégués de classe. Puis, au lycée, alors que la grosse Clothilde lui fait de l'oeil, et que sa braguette le regarde avec des yeux comparables à ceux du chat latino de Shreck 2, François résiste à la tentation et préfère s'isoler aux toilettes où, seul, devant le miroir, dans le seul coin où nulle bite n'a été dessinée au marqueur, il redouble d'efforts pour arriver à avoir la même prestance que le Général de Gaulle. Puis, à l'ENA, entre cours de justification d'emploi fictif, on retrouve notre ami François écouter au transistor, la larme à l'oeil, les appels vibrants du maître de Baltique à le rejoindre dans sa quête du pouvoir.

François, toute sa vie, a tout mis en oeuvre pour être un poids lourd. Un cador. Un putain de rouleau compresseur avec une putain de gueule de guerrier. En devenant premier secrétaire du PS, il sent que son heure approche ! Les meetings, les apparitions télévisuelles, ça y est, il touche au but ! Des décennies à ruminer sa hargne et à préparer ses phrases chocs, le voilà qui peut enfin déverser son fiel majestueux afin de réduire à néant l'hégémonie du grand Capital ! Il est le chef de l'opposition ! Il est celui par qui le scandale doit arriver ! Il est celui qui doit déterrer les cadavres oubliés et les plaquer devant les caméras !

Et puis, voilà Ségolène. Ségolène, qu'il aime dans le pêché depuis des années. Ségolène, qu'il aime plus que tout et qui l'aime plus que tout. Ségolène, qui en quelques phrases, a pulvérisé tous les espoirs de François.

Maintenant, François est dans la merde. D'un côté, il y a la femme de sa vie, et qu'il refusera de blesser. De l'autre, son parti qui gueule parce qu'elle dépasse les bornes et enfreint toutes les règles du fan club de tonton. François doit tenir bon. Et Pour l'instant, François tient bon.

Parce que tu arrives à mener de front cette dualité avec main de maître, et parce qu'un jour, tu le sais, tu seras président (ne serait-ce que du club Pyramide de Bondy), j'ai l'immense honneur de te remettre, François, le Mata Hari d'Or. Fais pas attention à la mousse, on avait plus d'eau pour tout rincer.

14 septembre 2006

Gerrit Graham

Bénie soit 1974.

Cette belle année, François est battu par un accordéoniste, turques et grecs s'affrontent pour un cailloux rempli de vieux beaux, on vote l'IVG et Gary Gygax devient le pionnier d'une lignée de boutonneux frustrés. Et surtout ...

En 1974, Monsieur Cinéma et Madame Musique ont le plaisir de vous faire part de la production de leurs merveilleux jumeaux RHPS et POTP. Ils pèsent tous deux quelques millions de fans dans le monde, et ont été catapultés au rang de bébés-cultes en quelques années seulement.

Et dire que je leur ai même pas envoyé de fleurs. Ca me désole de pas avoir déjà vécu, en fait, une impression d'acte manqué.

Mais revenons-en à nos moutons péroxydés.

RHPS, ça devrait vous faire réagir. Que vous ayez de la culture générale, que vous ayez du goût, que vous me connaissiez ou que vous ayez rien de mieux à foutre que de lire le blog de Nicolas, ça doit vous faire penser au Rocky Horror Picture Show. Mais si, rappelez-vous, la comédie musicale glam-rock trash avec une créature artificielle qui ne pense qu'avec sa virilité, un type permanenté à la sexualité frénétique, du sang, des morts, des hystériques, des costumes à faire perdre l'éso à Vincent McDoom, un grand manoir super kitsch qui rend super bien quand y'a des éclairs, des vies à jamais transformées et une fin tragique ?

Ah, je me disais bien que ça devait vous rappeler vaguement quelque chose.

Et POTP ? Phantom of the Paradise. Une comédie musicale glam-rock trash avec une créature artificielle qui ne pense qu'avec sa virilité, un type permanenté à la sexualité frénétique, du sang, des morts, des hystériques, des costumes à faire perdre l'éso à Vincent McDoom, un grand manoir super kitsch qui rend super bien quand y'a des éclairs, des vies à jamais transformées et une fin tragique.

Nico vous a encensé le Rocky Horror, et il a bien fait. Je vais m'intéresser à l'autre pour ma part, et ce pour plusieurs raisons, la principale étant que j'ai une vraie tendresse pour les outsiders (qui a dit losers ?), et que Phantom... est moins "culte" que l'autre.

Phantom, ça pourrait être le grand frère du Rocky : il a été produit 6 mois avant, mais surtout c'est une comédie musicale basée sur la création d'une comédie musicale. Une putain de mise en abîme, donc. Mais surtout, c'est une mise au goût du jour des mythes de Faust et du Fantôme de l'Opéra autour d'une comédie musicale elle-même croisement entre Faust et la créature de Frankenstein. Vous avez le tournis ? Normal.

Je vais pas vous refaire le pitch en long en large et en travers, y'a l'IMDB pour ça, et c'est en DVD depuis des plombes. Et comme un belle vidéo vaut mieux qu'un long discours de René Cotti ...

- Live at last ! -

Voilà Beef, le chanteur adulé et défoncé en permanence qui est l'interprète principal du spectacle monté par les protagonnistes de Phantom. Ah il a quand même plus de gueule que Peter "Charles Atlas" Hinwood, le bodybuilder blonde au slip doré du Rocky ! Et surtout, lui, ses premiers mots sont pas une complainte sur la fragilité de sa nouvelle existence et la futilité de sa vie ... non, lui, à peine ranimé, il veut BAISER !

beef_1_

Rien que pour ça, et parce je rêve de crever éventré par un néon, je voulais décerner ce jour le Richard O'Brien d'or à Gerrit Graham, son interprête.

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